Compte rendu édition 2011

[vincent]

Salut à tous les trailers,

je met ce post afin que chacun puisse nous faire partager à travers un petit CR sa participation à cette magnifique 2ème édition courue avec des conditions de course plus aisée que l'an dernier.

merci et bonne récup

Vincent

Bonsoir,
Tu aurais pu ouvrir le bal !
J'espère que tout c'est bien passé pour tous.
Pensez à me faire envoyer les résultats pour mettre en ligne.
Bonne récup.

Et je serai le premier ?

Quelle belle journée.
Evidemment quand les jambes en veulent, tous va ! et ce fut le cas
pour moi.
Chapeau bas à tous les bénévoles. Tous le long de la journée, ils étaient présent, ils nous ont encouragé, encore et encore. Sans eux, pas de trail, surtout de cette envergure, il ne faut pas l'oublier.
Parcours très exigent, beauté des sites, et ... sourires des multi-maillot jaunes, c'était pour moi la cerise sur le gâteau ! Pour eux, c'était aussi une épreuve, et une telle organisation, çà ne s'improvise pas. Proficiate comme on dit chez nous
Perso, 11.28 hr juste à 7 km/hr. Pas de bobo,ni chute, ni vraiment de coup dur. Le pied quoi
Un premier ultra de ce niveau, génial !
Ne changez rien !

Salut mika,

pour une fois je laisse un peu la parole, euh plutôt la plume à mes amis AMTistes 2011 , mais ne manquerai pas de faire un petit CR d'ici peu.

Vincent

MIRACLE !

Oui pour moi ce mega trail fut un miracle.

Il y a un peu moins d'un mois j'avais eu toutes les peines du monde à finir les 25 km du trail le passe montagne et cela avait fini d'achever mes espoirs d'aller loin sur le parcours de l'AMT.
Je suis donc parti sans objectif, juste essayer de durer un peu. Toutefois, j'étais heureux d'être là, surtout que mes deux frères participaient et que le temps était idéal: très frais!
Je suis parti volontairement dernier (avec mon grand frère). Nous sommes arrivé tranquillement à Haulmé. Peu après on a rejoint Olivier (mon frère jumeau était parti exprès dans le paquet pour "vivre" un peu la course mais il avait très vite prit son rythme de croisière). J'ai lâché les chevaux juste pour le plaisir dans la descente sur Tournavaux. Arrivé en haut de la grande côte après Tournavaux j'ai fait une pause pic nique en attendant mes frères. J'étais à cet instant déjà beaucoup mieux que l'année dernière mais j'expliquais cela par l'air frais, mille fois plus agréable que la chaleur lourde de l'an dernier. Dans la descente suivante, Olivier et moi avons distancé notre grand frère et arrivé au ravito de Bogny (ou deux concurrents abandonnaient déjà), Olivier m'a dit qu'il avait besoin de faire une pause. Je suis donc reparti seul. Arrivé à la roche de l'ermitage, j'ai eu la joie de voir mon père. J'ai continué mon bonhomme de chemin tranquillement (avec une deuxième pause pic nique entre Monthermé et La petite Commune). J'ai été très heureux d'arrivé à La petite Commune (et donc d'égaliser l'an dernier) et je pouvais continuer! C'est là que le déclic s'est fait ! J'ai monté la côte de Madagascar d'une traite, comme si je n'avais que dix kilomètres dans les jambes. Au sommet de l'interminable côte suivante, j'avais un sentiment euphorique, je me sentais comme intouchable, l'accumulation de kilomètres ne me fatiguaient pas, j'avais l'impression de pouvoir continuer indéfiniment. Depuis le départ (ou j'étais donc parti dernier) je ne faisais que doubler sans jamais être doubler et depuis un moment, tout ceux que je rattrapais était dans un état souvent limite. Mais c'est à partir des Woiries que je vais vraiment ramasser les morts. Tout ceux que je double marchent et plusieurs me disent "t'arrives encore à courir ?!". A Naux, Olivier (qui est allé jusque les Hauts-Buttés) et venu me filmer. A ce stade de la course, je me sens comme porté par une force magique; en même temps, je me demande si mon état de grâce ne va pas brutalement s'arrêter. Je repars comme j'étais arrivé: en courant. C'est seulement à Linchamps que j'envisage l'arrivée (car depuis le début je ne me projette que par portion de 5 km en avant). Ce qui est le plus fou c'est que j'accélère, je dépose trois concurrents au pied de l'avant dernière côte (quant on connaît mon habituelle nullité de grimpeur ça laisse songeur!). Je cours, je cours de plus en plus vite. Je dévale le Saut Thibaut (les bénévoles me crient d'aller moins vite), je donne des nouvelles aux femmes et copines qui attendent leurs hommes et je file ! J'en double beaucoup car à part moi, tout le monde marche. Je monte la côte de la Dauphiné plus vite que je ne l'ai jamais monté. Sur la crête du chateau de Linchamps je passe carrément en mode Kilian Jornet et je fais la dernière descente à fond de balle. Je suis sur un nuage. Je traverse la Semoy, mes deux frères sont là. Olivier me demande de marcher un peu pour qu'il puisse prendre de l'avance et me filmer passant la ligne d'arrivée. Et voila, j'arrive à 21h48 après 16h48 de course, il fait encore jour. Je me sens tellement bien que si le speaker m'avait dit que finalement c'était 100 km et qu'il faut refaire les 20 derniers en sens inverse, j'y partais direct et en courant !
C'était donc un miracle ! Une force magique ! Inexplicable ! J'ai fait la course de ma vie !
Je suis 232 eme (sur 251). J'ai tellement doublé que j'étais très étonné qu'il n'y ai que 19 concurrents derrière moi. Mais comme je suis parti dernier, la plupart de ceux que j'ai doublé font parti des 63 abandons.
Pour anecdote, sur la dernière partie (entre la roche du Saut Thibaut et l'arrivée (7 ou 8 km) sur les 251 finisseurs, je fais le 33 eme meilleur temps !!!! Je double 9 personnes dont deux passées à la Roche 37 mn avant moi !! Comme ne l'a pas écrit Jean de la Fontaine: rien ne sert de courir, il faut finir comme une balle ;-)
Aussi incroyable que cela paraisse aujourd'hui dimanche, j'ai beaucoup moins de douleurs que le lendemain du trail du val de Bar ou de l'enfer de la boulette etc...Un miracle je vous dis

PS: merci aux organisateurs et bénévoles pour l'organisation sans faille. Chapeau.

J'avais raté la première édition de l'AMT, j'étais bien décidé à pas rater la seconde!

Donc, perception du dossard n°1012 le vendredi soir. Ma femme qui me suit et qui ouvre le sac, s'étonne de trouver un préservatif...J'ai bien essayer de lui vendre que c'était pour protéger mon canon en cas d'averse, mais son air dubitatif me laisse à penser qu'elle ne ma pas cru ...
Trève de plaisanterie, ça deviens sérieux. Samedi, réveille à 03h45, le temps de m'habiller, manger un petit bout et rejoindre depuis Monthermé les Hautes-Rivières.
0430, je suis déjà sur la ligne de départ, après m'être fait enregistrer. Je suis 1 mètre derrière la ligne, espérant que du monde (les avions de chasse) se mettent devant moi . L’excitation monte doucement, les derniers rejoignent la ligne, mais y a pas grand monde devant moi...La corne raisonne, et je m'élance. Après 25 mètres, je me tourne vers mes camarades en demandant si quelqu'un veut bien avoir l'amabilité de prendre la tête, ne me sentant pas du tout à ma place. On me répond, "je connais pas le chemin". Haaa! Ba c'est pas grave, j'enquille derrière un coureur, et fait la course en deuxième position pendant presque 2 bornes il me semble. L'adrénaline sûrement, mais je suis lucide, et je me dit que j'ai pas intérêt à me laissé embarquer dans un rythme trop rapide. Je me mets dans ma bulle, et rapidement, je me laisse doubler jusqu'au col du Loup. Tout les voyants sont au vert, et je déroule pépère. Les descentes sont l'occasion de me refaire la cerise, car dans les montés, je suis toujours autant à la ramasse. Bref, j'arrive au premier ravito d'un pas léger, précédé à ce moment là avec la première féminine (Edith). Je fais un bout de chemin avec, mais la lache dans une monté avant le ravito de Bogny. Dans cette même portion, mon pote David me rejoint et nous courrons ensemble. Arrive Monthermé, et ma femme est sur le pont pour faire quelques photos. Un bisous et on monte. Ravito aux Petites communes, tout va bien, j'ai même quasiment 1 heure d'avance sur l'horaire que je m'étais fixé. Ensuite, ça se complique un peu avec cette monté infernale! J'ai les mains dans la terre et j'avance à quatre pattes. Moi qui croyais pouvoir me servir de mes bras pour reposer mes jambes... j'en rate même une portion de corde, tellement j'ai le nez qui, à l'instar du sanglier, racle la terre. Bref, David, à cette instant me largue définitivement. J'ai un petit passage à vide pendant 1 heure entre la fin de ce mur et les Hauts buttés. Je marche pas mal et essai de me remotiver. Ce coup de mou va durer jusqu'au pont de Naux. Je me force à courir dans les plats et essaye de me décontracter le plus possible dans les descentes. Je suis toujours en avance sur mes prévisions et suis bien décidé à ne rien lâcher. Ma femme est toujours à chaque ravito. Je ne veux pas la décevoir! Linchamps, les chevaux sentent l'avoine et je commence à me dire que la ligne d'arrivé est proche. Je trottine d'un pas léger dans la descente du saut Thibaut. Dernier ravito, prochaine arrêt, la ligne! Je monte accompagné d'un camarde qui semble avoir des problèmes de digestion . Nous n’échangeons pas un mot, sûrement tendu comme moi vers cet objectif, passer la ligne! Arrivé en haut de la dernière monté, j'accélère (toujours l'effet avoine). J'entends les sons émient par les hauts parleurs, et reconnais même la voix de David. Il est arrivé, ça me fait plaisir car bientôt viendra mon tour, d'autant que je sais que 10 min nous sépare depuis qu'il m'a laché. Je descends euphorique vers les hautes-rivières mais, par defaut de concentration, me plante la guibolle entre deux rochers et manque de me vriller le genou...gloups. Un peu plus loin, alors que j'estime qu'il me reste moins de 2kil à parcourir, je fais l'erreur de demander à deux bénévoles (au demeurant sympathiques), la distance qu'il me reste à faire. Elles me répondent 4 kilomètres. Fichtre! j'ai les pattes sciées nettes! Heureusement, quelque minutes plus tard je franchie la route et aperçois le gué. Chouette, un bain de pied! En plus une commande à olive va me servir de garde main. Je pose les pieds dans l'eau, rejoint l'autre rive encouragé par une quinzaine de personne rassemblé là. "plus que 200 mètres!", je sprint, je sprint d'autant plus vite que j'entends du monde derrière moi. C'est marrant cet esprit de compèt' qui reprend le dessus après 80 bornes! Mais ca y est, je franchie la ligne en 12h50. J'en avais prévu 13. Je suis aux anges. Fatigué mais aux anges.
Un grand merci aux organisateurs pour ce parcours et aux bénévoles qui ont été magnifiques. Vive les Ardennes!



Cedric B




Dernière édition par nn_razor le Mar 5 Juil 2011 - 8:47, édité 1 fois

Salut Damien, maintenant je comprends mieux à la lecture de ton récit!
je suis un des coureurs que tu à doublé dans la dernière bosse,et je me suis dis : il trouve ou le jus pour finir comme ça ? et tu m'a répondu que t'avais une patate d'enfer!alors que je finissais de ramper arrivé à 22h14 en 237èm places je crois.
Bravo à toi,mais la prochaine fois arrete toi pour me preter une jambe

Picasso08, tu avais un sac et un tee-shirt bleu, c'est bien ça ?

C'est amusant je trouve la comparaison de mon récit "vu de l'arrière" et celui de Razor "vu de l'avant".

Bonsoir

Merci pour vos CR bien intéressants.
Samedi 02 juillet j'avais RDV aussi avec cette 2ème édition tant attendue, il est vrai que l'on en parle depuis le 04 Juillet 2010...
Fort de l'expérience aquise l'année dernière ou j'ai découvert ce format de course sur un parcours magnifique (sans être chauvin, car je "traille" aussi en montagne), j'en ai profité pour corriger un peu ma préparation:
j'ai privilégier les sorties spécifiques, diminuer le nb de compétition, ajouter de l'entrainement croisé ( vélo).
Ainsi les reco de l'AMT+ des entrainements matinaux concoctés par une sacré équipe de passionnés ( ils se reconnaitront). Ajoutées à ça quelques sorties vélos avec le frangin qui ne se prive pas de mettre du braquet et d'allonger les sorties.Le tout effectuée avec une météo vraiment extra ( c'était l'été ardennais cette préparation je vous dit). Et pour terminer 3 semaines "light" avant le jour J : c'est la partie la + difficille .

Vendredi : direction HR pour la perception du dossard, je commençais à trépigner sérieusement avec toute cette inactivité sportive : endorphine quand tu nous tiens...
Moment de prendre la température et de faire un brin de causette avec les protagonistes : la température monte mais je ne reste pas trop lontemps. A noter que l'on me colle une balise GPS : pourquoi ? Zut moi qui voulait couper un peu au court c'est foutu.

Température qui elle était redescendue et quasi idéale samedi matin et même durant toute ma course : j'ai laché les manchettes à Roc la tour il me semble. Pour comparaison l'année dernière il me semble avoir vu 20°C à 4h du mat; d'ailleurs les chronos réalisés à l'arrivée l'attestent.
Samedi matin réveil à 3h00, sur place vers 4h15 et la ça s'agite pas mal, on peaufine la tenue, on discute, certains profitent encore du copieux petit déjeuner.
4h45 le briefing , tout ça est très "carré" , côté organisation ça dégage une impression de mécanique bien rodée : personne ne se cherche pourtant il y a 200 bénévoles à piloter ( ce constat je l'ai fait autant la veille que le jour de la course : avant , pendant et après).
Mais comment font ils ce n'est qu'une 2 ème édition, ça devrait être un peu le brin!
il y a bien quelques petits points de réglages : le pointage électronique du CP 5 pour quelques participants et le test avec les balises GPS qui n'a pas été concluant pour moi : snif. Mais ça restent des anecdotes.
5h00 et c'est parti, certains grimpent la 1ère bosse en courant comme des balles : Bigre ! Début course prudent je dois dormir juque la petite commune. Après quelques km je retrouve les Chamois de Monthermé et fais un bout de chemin avec eux depuis la montée du col du loup jusque Bayard , on rigole pas mal d'ailleurs on se fatigue surement, mais on en profite, quelques uns se rammassent des gamelles moi j'en prend 2 (moi qui ne tombe pas souvent ça commence bien!).
Il faut noter que l'on a pas eu la chance de se préparer sur terrain humide cette année...
On arrive en haut du liry , plongeon sur haulmé ( descente un peu usante: caillasse, en dévers et avec des ronces, je me méfie cette fois), bosse de tournavaux , Didier revient sur nous : il a des jambes de feu aujourd'hui! Forêt de bogny, la roche Bayard , ça s'enchaine. Le soleil se pointe : j'en profite , c'est vraiment bon.
Direction le tunnel et la grimpette vers Dardennor ( ma préférée). Le tunnel, point de frontale, en bon "chameau" je suis Xav qui me sert d'éclaireur, je prend à gauche les pieds bien au sec, bien content je scrute la sortie, je lève le nez il y a une rampe et du monde et plouf les pattes du "chameau"dans la vase c'est c... tant pis ça m'apprendra. Direction longue roche , montée bien large et en pente régulière, je regarde mon chrono 7km/h de moyenne, c'est trop rapide me dis je! Tant pis je continue je vois Daniel, Bruno, Jean Pierre et d'autres j'en profites pour papoter un peu tous ont l'air en forme! La petite commune km 37 je regarde ma feuille de route ( et oui j'en avais une calée sur 12h-13h avec un horaire tous les 10 km : je n'aime pas trop les "carcans "). Constat je suis en avance:??? Mais toujours très bien. Au ravito je traine pas trop car il n'y a pas les pâtés en croute habituels, alors je file.
Et la se présente " la bête" : Madagascar et ses 50%, il y a des caméramens ou autres photographes qui viennent imortalisées la scène d'horreur : des sados , d'ailleurs je reconnais des trailers bien connus sur la place.
Madagascar passée je continue sur le même rythme tant pis tout passe bien, je vois Gérard un peu avant les hauts buttés et la je me dis c'est ici que ça va commencer, toujours 7km/h je m'interdis de marcher (sur le plat) jusqu'au bout.
Roc la tour en vue je croise encore un trailer déguisé en photographe qui m'annonce que je suis dans les 15 premiers : bizarre ma feuille de route m'annonce 45 'd'avance : je vais exploser ?
Je continue à roc la tour mes fans sont la : un petit bisou et c'est reparti toujours sur les mêmes bases on verra. la roche Corpias : un grand moment! Mais la descente précédente m'a cassé les quadris cette fois je peste un peu c'est vite oublié avec le grimpé de cette trouvaille.
Naux, un bénévole coureur ( Pascal D : merci) m'encourage et me redonne du PEP'S car le coup de mou vient de tomber. On m'annonce Vincent et Pascal pas très loin, je continue mais je dois gérer ma poudre magique ( énergétique : j'ai été optimiste de ce côté et suis parti très léger). Arrive la montée de Champ bernard que je grimpe trop vite, les crampes me chatouillent un peu. Il va falloir gérer, heureusement je connais le final : vive les recos. je continue et double quelques trailers un peu fatigués.
km 72 : le saut Thibault je vois Pascal qui fait une belle course mais qui souffre suite à une chute, on s'encourage au passage et on prend RDV sous l'arche à HR. Mes supporters sont toujours la : c'est bon!
Le dauphiné ; dernière difficulté, et je cours toujours ( en dehors des côtes!) . Voila les ruines du chateau de Linchamps : ici c'est le tobogan infernal je peste après ces "sados" d'organisateurs, j'entend le speaker ça sent bon et un peu déçu d'arriver déjà.
Mais très content du chrono je ne regarde même plus ma feuille depuis belle lurette.
J'en profite un max dans la descente, la traversée de la semoy au sprint et voila.

La douche,J'applaudi les finishers, repas Tip Top et la boisson de récupération entre amis ( pas énergétique celle-ci?).
En conclusion j'ai encore plus apprécié la seconde que la première, car courue dans de meilleurs conditions et toujours dans une ambiance très "trail" et loin du "Bisness" de certaines courses.
Parcours trail toujours aussi exigeant, les variantes tunnel et roche Corpias : riche idée, il doit y en voir encore quelques unes planquées sous les fagots j'imagine.

à très bientôt et merci encore aux "Lévriers Chamois".

Vincent


PS : l'année prochaine on pourrait pas avoir un petit quelquchose en plus histoire de pas trop se casser la tête pour avoir 3 points?



Dernière édition par vincent le Mer 6 Juil 2011 - 15:48, édité 1 fois

A mon tour, donc, de me lancer dans le compte-rendu. C'est vraiment plaisant de lire les vôtres, alors allons-y.

Moi aussi, je l'attendais avec impatience ce 2 juillet. Il faut dire que j'étais mieux préparé que l'an dernier. Les recos et autres sorties en groupe avec les chamois du LCM, avec les PSA (en Belgique), ou sur mes terres nouzonnaises (merci Gérard) avaient bien rodé bâtons et guiboles.
Samedi 2 h 30 : plus moyen de dormir, donc je me lève et me prépare très lentement en revérifiant tout. Puis départ avec Gérard et Bruno. Sur place, on passe la plupart du temps à saluer toutes les connaissances, à se charrier un peu et à se dire que, au moins, on n'aura pas chaud comme l'an passé.
Le temps passe très vite ; tirage au sort du gagnant du voyage qui est à côté de Vincent et de moi et qui ne réagit qu'à peine. Déjà hyper concentré, le gars ?!!
Et c'est parti pour une quinzaine de km tranquilles en compagnie de Bruno ; nous sommes très à l'aise et pourtant les temps de passages indiquent que nous allons un peu trop vite. Mais je me sens très bien, et accélère à tel point que je finis par rejoindre Vincent, Gérard et David! Oups, je me suis trompé de wagon et mets un peu le frein de crainte d'exploser plus loin.
Et je me retrouve à Haulmé (salut Michel, l'homme en jaune !) puis à Bogny encore très frais. C'est là que j'ai la surprise de voir revenir Gilbert, notre surprenant V3 de Gespun (vainqueur dans sa catégorie), qui a une forme d'enfer. Nous rejoignions Michel Martin ; tout au long du parcours, nous sommes acclamé par ses collègues d'Attigny qui ne ménagent pas leur peine ; super les gars, vos encouragements !
Tout va trop bien ; et dans une descente entre Bogny et Monthermé, je me tords le genou. Aie ! Jusqu'à la petite Commune, je danserai sur une patte. Lâché par mes deux compagnons et désormais seul, je me mets à pester et à essayer de me convaincre que je n'ai "même pas mal".
Pause régénérante de 10 minutes à la Petite commune. Et Madagascar vient changer la donne : je monte presque euphorique avec une facilité jamais éprouvée. J'y laisse Michel qui coince et je préfère continuer avec son épouse Marie-Claude qui ,elle, a la patate.
Nous continuons ensemble ; et nous ramassons chacun de belles gamelles ; j'ai plus de chance qu'elle puisque je tombe le nez dans une épaisse couche de boue mole : noir mais intact ! Ce n'est pas le cas de ma partenaire qui se fait vraiment mal sur les cailloux et qui, un temps, parle d'abandonner. Mais elle a plus de ressources que cela.
Pour moi, tout se déroule ensuite le mieux du monde : Roc la tour, puis les échelles avalées sans mal. Bigre, j'ai 1 h 30 d'avance sur mon plan de marche que je décide de ne plus regarder alors. A Naux, dernier remplissage très rapide de la poche. Je crois continuer avec Olivier, mais il ne me suis pas.
Et c'est avec le fougueux Bernard (PSA) que je finis. Grâce à mes fidèles supporters qui m'ont suivi depuis Bogny, je fais abstraction des pointes de crampes qui commencent à monter. Et je continue sur le même rythme un peu fou en m'obligeant à courir sur le plat et dans les faux plats montants. Et ça passe ; bien mieux que l'an dernier où je marchais ! L'infernal Bernard me fait mener un train d'enfer dans la descente sur le saut Thibaud ; il marche ensuite puis relance avec énergie. J'ai du mal à le suivre. Et d'autres coureurs également. Côté chrono, je ne sais plus du tout où j'en suis et ne veux pas le savoir ; je ne regarde pas ma montre et me dis que si je ne suis pas loin de 13h de courses à l'arrivée, je donnerai tout pour passer sous cette barre symbolique.
Descente rapide sur Hautes rivières et traversée de la Semoy en compagnie de mon imprévisible compagnon du moment qui s'arrête pour repartir de plus belle. Un vrai comité d'honneur sur l'autre rive hurle nos prénoms.
Regonflés à bloc, nous finissons à bon rythme. Et je n'arrive pas à croire le chrono qui indique 12 h 28 ; ouah ! Presque 2 heures de moins que l'an dernier.
Je ne peux qu'être aux anges quand Bernard et moi passons ensemble la ligne.
La première gorgée de coca, je la déguste tout doucement ; avant de m'enfiler deux énormes sandwiches de charcuterie ; ça change des gels et de la poudre.
Douche en état de béatitude. Puis direction la Semoy pour féliciter les copains qui arrivent, pour s'inquiéter de ceux qui ne le sont pas encore.
Le repas d'après-course est super agréable : tour des tables, congratulations mutuelles, on refait un peu la course ; et on ne manque pas de vanner Michel qui a terminé fort logiquement derrière son épouse Marie-Claude.

Superbe journée, donc. Réussir une course comme celle là, ça n'arrivera peut-être pas souvent ; alors, j'en profite un max. Et suis vraiment content pour tous ceux qui s'étaient donnés pour défi de terminer et dans de très bonnes conditions.
Avant de partir, je remercie quelques hommes et femmes en jaunes que je connais pour ce qu'il nous ont permis de vivre.
J'ai envie d'y retourner. Pas tout de suite quand même !!!
Longue vie à l'AMT, et à cet esprit (si bien décrit par Vincent) qui lui est propre !

Bonsoir,
Tu aurais pu ouvrir le bal !
J'espère que tout c'est bien passé pour tous.
Pensez à me faire envoyer les résultats pour mettre en ligne.
Bonne récup.

mika
voila les résultats officiels:
http://www.ardennes-megatrail.com/index.php?r=1

Bonjour

un lien vers le CR d'un trailer venu de Rambouillet:

http://www.rs-athle.fr/offres/gestion/actus_290_10778-240/ultra-mega-trail-des-ardennes-2-juillet-2011-encore-un-peu-de-denivele-s-il-vous-plait.html

"Bigre, j'ai 1 h 30 d'avance sur mon plan de marche que je décide de ne plus regarder alors. A Naux, dernier remplissage très rapide de la poche. Je crois continuer avec Olivier, mais il ne me suis pas"

Didier, si je n'ai pas pu suivre c'est que tu as bien relancé la machine après le ravito de Naux ! la montée qui a suivi m'a été fatale et je n'ai pas pu recoller... Encore bravo à toi et content de voir que tu améliores nettement ton temps de l'année dernière.
Pour moi il s'agissait de ma première expérience d'ultra, je ne regrette en rien les heures d'entraînement, on se sent sur un nuage les heures qui suivent l'arrivée (et encore aujourd'hui...), très bonne ambiance entre coureurs et avec les nombreux bénévoles toujours souriants.
Super expérience pour moi, l'occasion de faire découvrir notre beau département à un ami habitué aux terrains de jeux de la Réunion.
Félicitations à tous les traileurs "off" du dimanche matin que j'ai pu croiser et notamment à Damien : FINISHER 2011, la "mascotte" de ces sorties ;-) sans oublier Marie-Claude qui a bien fini après l'avoir croisé à Roc la Tour en difficultés.

Bravo à tous ces gagnants,

Olivier

"Didier, si je n'ai pas pu suivre c'est que tu as bien relancé la machine après le ravito de Naux ! la montée qui a suivi m'a été fatale et je n'ai pas pu recoller..."

Olivier, si j'ai su accélérer juste après Naux, c'est parce que Eric nous avait solidement fait "réviser" cette grimpette lors des recos !

Tu as aussi fait une très belle course. Toutes mes félicitations.

Un petit CR sympa de la course de Bernard Rongvaux (dont j'avais utilisé sa citation dans la vidéo de pub: "même au Mont Blanc je n'ai pas connu aussi raide !").

http://sportifsurletard.blogspot.com/

mika
voila les résultats officiels:
http://www.ardennes-megatrail.com/index.php?r=1

Bonjour,
J'avais bien trouvé les résultats officiels.
Mais comme je fais la promo des épreuves sur cap08 (et par le biais de ce forum), j'ai toujours estimé que c'était aux organisateurs de me les envoyer et pas l'inverse.
Cela est valable pour toutes les courses. Sinon, je ne peux pas m'en sortir, et c'est légitime de se rendre le retour. Pour l'AMT, tout est rentré dans l'ordre, les résultats ont bien été envoyés et sont publiés sur cap08.

Mika,

ceci est bien normal vu le travail important à réaliser au quotidien.

A tous les AMTistes,

Concernant les CR quelques uns se sont "lâchés", par contre d'autres grands timides que sont les trailers restent muets?
Serait ce une petite pointe d'égoisme que je n'ose imaginer, ou plus probablement prennent ils le temps de la rédaction?

Allez en attendant de lire vos petits CR

Vincent